In saecula

Des bons et des mauvais chemins.

Vouloir résister à l'islam conquérant en défendant la stricte laïcité est évidemment une impasse. Au contraire, la laïcité est une arme qui se révèle bien plus dévastatrice pour nous que pour les autres. Au nom de la laïcité nous ne pouvons mettre en avant la nature chrétienne de l'Europe, et rien ne s'oppose alors à ce qu'une autre religion se développe chez nous et, à terme, supplante la nôtre.
Quant au paganisme, qui a la faveur de certains (en fait une infime minorité), il n'a guère d'avenir, n'ayant plus de racines vivantes. Tous les cultes païens, druidiques ou autres, qui fleurissent ici ou là, ne sont que des fabrications artificielles. En effet, les cultes païens ouest-européens pré-chrétiens ont totalement disparu depuis bien longtemps et on ignore presque tout de ce qu'ils étaient réellement. Par contre le catholicisme populaire traditionnel est rempli de survivances de ces anciens cultes. Et si quelques-uns se sont lancés dans la réinvention de pseudo cultes "druidiques" avec rituels fantaisistes et spiritualité de pacotille, ce n'est certainement pas avec un tel folklore factice qu'on fera reculer l'Islam en Europe.
Le christianisme, au contraire, est culturellement encore bien enraciné et d'une richesse spirituelle presque inépuisable. Les textes de penseurs et de mystiques chrétiens sont si abondants que chacun peut y trouver son miel, mais surtout, l'art sacré catholique est d'une exceptionnelle richesse: Eglises, chapelles, cathédrales, abbayes, calvaires, fresques, retables, mobilier liturgique, chant grégorien, musique sacrée de toutes les époques (sauf la plus récente, hélas!). Il serait fou de délaisser un tel trésor qui surpasse en beauté et en richesse spirituelle presque toutes les autres religions réunies, y compris les "religions" laïques, républicaines ou communistes.
Aussi, pour réinvestir notre espace historique, la voie la plus prometteuse sera la rechristianisation de l'Europe.
Mais comment faire cela avec des populations qui, dans leur majorité, professent purement et simplement l'athéisme, ou, au mieux, un vague agnosticisme?

Réponse: en faisant exactement le contraire de ce qu'a fait l'église catholique après Vatican II, et en rappelant à nos contemporains que la "foi" est quelque chose de plus complexe que la simple croyance dont l'absence n'implique pas nécessairement de renoncer à la fidélité.

L'église catholique réformée a nettoyé les rites de presque toute la tradition pour se concentrer sur le dogme? Nous laisserons de côté le dogme pour mettre tout l'accent sur la tradition.
Nombreux étaient ceux qui avaient déjà "perdu la foi" avant Vatican II et qui, pourtant , continuaient à se rendre aux offices des dimanches par fidélité à la tradition et par amour de la belle liturgie. Depuis que la belle liturgie traditionnelle a été remplacée par un rite austère et des chansonnettes mièvres, ils n'avaient plus aucune raison de sortir de chez eux le dimanche matin, et les églises se sont vidées.
Nous emprunterons donc le chemin inverse. Les nouveaux chrétiens n'auront plus besoin de croire en Dieu. Ils ne seront chrétiens que parce que c'est leur tradition et qu'ils ont à cœur de continuer la belle spiritualité de leurs ancêtres. Ils réciteront le credo (en latin, bien sur!) non par conviction mais par fidélité. Par le retour au chant grégorien, à la belle musique sacrée (celle de Bach, de Haendel, de Mozart, etc.), par le retour à tous les usages traditionnels: Encensoirs, eau bénite, processions en grande pompe, pèlerinages, etc., nous réinventerons un catholicisme flamboyant, en rupture totale avec les niaiseries débilitantes actuelles.
Nous réinventerons aussi un lien social par la multiplication des associations, confréries, sociétés, œuvres, fraternités, corporations, ordres religieux ou chevaleresques, tout cela sous le patronage des innombrables saints et saintes auxquels nous ferons reprendre massivement du service. Nous tisserons un immense réseau de solidarité chrétienne. Nous ferons revivre la vraie Europe, celle des cathédrales, contre celle des financiers mondialistes qui veulent nous dépouiller de notre héritage et de notre identité.
Notre livre de référence sera, bien sûr, le nouveau testament, les évangiles, mais que chacun pourra interpréter à sa guise dans une grande liberté de pensée. Et nous nous intéresserons aussi aux docteurs de l'Eglise: Thomas d'Aquin, Saint Augustin, etc. et à tous les écrivains chrétiens parmi lesquels chacun pourra trouver son miel et des thèmes de méditation.
Nous réinvestirons l'espace public en jouant sur notre VISIBILITE.

Rompant avec la discrétion des catholiques réformés actuels et de leurs prêtres, nous aurons la bondieuserie ostentatoire. Les moindres sous-diacres auront leur habit. Nous ne mégoterons pas sur l'usage de la bure, du froc, de la coule, du scapulaire, de la soutane, de la chasuble et de l'étole. Pas une sortie, pas une procession sans les croix, les bannières et les oriflammes! Chaque confrérie aura ses signes distinctifs qu'elle arborera fièrement en toutes occasions.
Nous offrirons à nos contemporains des lieux et des occasions de ressourcement spirituel, de recueillement, mais aussi de grandes fêtes joyeuses, et même "païennes", car loin de refuser les survivances païennes du catholicisme populaire, nous les accepterons volontiers comme autant de témoignages venus de nos lointains ancêtres.
De plus, en nous convertissant à notre façon, en devenant de vrais chrétiens, selon notre conception, nous serons en droit de réclamer un droit de regard, et même de propriété morale sur tout un patrimoine immobilier laissé à l'abandon faute d'"utilisateurs". De plus en plus d'églises et de chapelles sont aujourd'hui vouées à la destruction ou à une autre destination, voire même à être transformées en mosquées! A nous, en tant que chrétiens, héritiers spirituels des bâtisseurs de ces édifices, de les rendre à leur vocation première. Une telle démarche sera bien plus légitime et plus forte qu'une simple "préservation du patrimoine" fondée d'abord, laïcité oblige, sur des considérations architecturales ou paysagères.
Mes bien chers frères! Redevenons le grand peuple chrétien que nous n'aurions jamais dû cesser d'être et ne laissons point à l'UNESCO le soin de sauvegarder notre culture millénaire.


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